Prévenir le feu, protéger la forêt et la végétation
Un mégot de cigarette jeté, un barbecue, des combustibles stockés trop près des habitations, des outils sources d’étincelles manipulés près d’espaces naturels : ces gestes en apparence anodins peuvent provoquer des départs de feux de végétation, en forêt ou près de zones naturelles comme les champs ou les friches. Par ailleurs, après avoir passé plusieurs semaines confinés, nous aurons envie de profiter de la nature : il convient d’être d’autant plus prudents et d’adopter des comportements responsables. Aujourd’hui, 80 % des incendies sont déclenchés à moins de 50 mètres des habitations.
Risque de feu : prévenir tout au long de l’année
Si ces gestes de prévention s’appliquent essentiellement en été, période à fort risque, la prévention des incendies doit se faire tout au long de l’année, avec notamment :
- le débroussaillage de son habitation : un terrain débroussaillé permet au feu de passer sans provoquer de grands dommages et facilite le travail des sapeurs- pompiers ;
- la préparation de sa maison : la conception d’un bâtiment, de par ses aménagements et son entretien, permet de le rendre moins vulnérable à l’incendie (avec des matériaux durables et étanches, le nettoyage des toitures et gouttières, l’éloignement – au moins 10 mètres – des matériaux dangereux et inflammables).
Changement climatique, sécheresse et risque incendie
Cette année, les conditions météorologiques sont particulièrement propices au départ de feux de végétation, en forêt et dans des zones naturelles sensibles. Météo-France indique que la sécheresse de 2019 combinée aux conditions climatiques de ces derniers mois – températures élevées, rareté des précipitations et fortes rafales de vent – conduit à une vulnérabilité de la végétation sous toutes ses formes. La hausse des températures et le vent favorisent l’évapotranspiration des végétaux qui sont amenés à puiser une plus grande quantité d’eau dans le sol pour compenser cette perte d’eau dans le végétal. Quand la végétation ne trouve plus assez d’eau dans le sol pour maintenir l’équilibre, elle devient plus sèche et fait office de combustible pour les départs de feux.
50% C’est le nombre de forêts métropolitaines soumises au risque incendie élevé dès 2050
(source : Mission interministérielle changement climatique et extension des zones sensibles aux feux de forêts).
Une augmentation des feux en France
Avec les effets du changement climatique, de nouvelles zones seront davantage exposées aux risques d’incendie, notamment dans le nord-ouest de la France (Pays de la Loire, Centre-Val de Loire et Bretagne). Dans les zones déjà touchées telles que la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie, la Corse et les départements pyrénéens de la Nouvelle-Aquitaine, le risque d’incendie pourrait s’étendre à la moyenne montagne. Il est également probable que la saison des incendies de forêt s’allonge dans l’année, passant ainsi de 3 mois actuellement à 6 mois dans un avenir proche. Les feux devraient être plus intenses et plus rapides compte tenu des sécheresses accrues et l’augmentation de grands feux pourrait entraîner de fortes régressions des peuplements forestiers dans les régions les plus exposées.
Crédits : MTES/DICOM